Est-ce que le tuning automobile est légal en France ?

Tous ceux qui aiment le monde de l’automobile ont pensé au moins une fois à apporter des changements à leur voiture. Confrontés de facto à beaucoup de doutes et de perplexités que l’on peut résumer en une question : le tuning est-il légal en France ?

    1. Qu’est-ce que le tuning ?

Pour ceux qui n’y connaissent absolument rien en la matière, le tuning est l’art de modifier une voiture (ou tout autre véhicule automobile) dans le but de la rendre unique par rapport à toutes les autres. Modifier une voiture, c’est changer ou améliorer littéralement toutes ses pièces : mécanique, carrosserie, sonorisation, intérieur. Les possibilités sont potentiellement infinies, et leur application dépend du goût du propriétaire et des effets que vous voulez obtenir.

On parle de tuning esthétique lorsque les changements concernent la carrosserie : on pense immédiatement aux bas de caisse, au spoiler, à l’installation de nouvelles jantes plus grandes, etc. On parle aussi de chiptuning, quand il s’agit de réglage mécanique ou lorsque des parties mécaniques importantes de la voiture sont modifiées : augmentation de la puissance du moteur, installation d’un silencieux spécial et ainsi de suite.

Une partie séparée est dédiée à l’audio : les systèmes emabrqués sont modifiés afin de garantir des performances très élevées en termes de puissance et de qualité sonore.

    1. Législation : ce que dit le Code de la Route

Les caractéristiques fonctionnelles des voitures, et donc aussi leur mise au point, sont régies par le titre III du code de la route intitulé « Les véhicules à moteur et leurs remorques ». Les articles à prendre en considération sont les articles 71, 72, 75 et 78 du code de la route. Les véhicules circulant en France doivent être conformes à la réglementation établie par la DRIRE et toute modification doit être approuvée.

    1. Tuning : que peut-on modifier ?

La règle d’or pour la modification ou le remplacement d’une pièce est l’approbation. Commençons par la carrosserie, la partie qui est immédiatement visible. Les pare-chocs ne peuvent pas être modifiés, à moins qu’ils ne soient déjà prévus comme optionnels, dans la phase d’homologation du véhicule. Des modifications peuvent être apportées aux feux, mais seulement dans un garage agréé avec l’accord de la DRIRE. Quant au feu stop supplémentaire, il peut être installé en position centrale (comme le troisième stop classique désormais standard sur tous les modèles).

Quant aux vitres, les vitres teintées sont certes très esthétiques, mais en France, il n’est désormais plus autorisé de circuler avec des vitres obscurcissent l’intérieur de l’habitacle. Ces films affectent entre autres la vue du conducteur. Il est possible d’utiliser des films sur les vitres latérales arrière et sur la lunette arrière (à condition qu’ils respectent les coefficients d’opacité fixés par la réglementation).

L’une des modifications les plus courantes concerne les jantes : chaque modèle doit disposer d’un agrément spécifique et ne peut être installé que par un atelier agréé. Si les nouvelles jantes ne prévoit pas de pneumatiques de dimensions différentes, aucune modification n’est à réaliser. En revanche, si le système de roues modifié demande des pneumatiques de dimensions différentes, le certificat d’immatriculation devra être mis à jour.

Passons aux modifications mécaniques, à commencer par le moteur : la puissance ne peut être modifiée qu’avec l’autorisation du constructeur et si et seulement si la modification rend le véhicule conforme à un autre véhicule homologué par le même constructeur. Qu’il s’agisse de l’ajout d’un boitier additionnel pour le moteur (quelques modèles de boitiers ici) ou d’une reprogrammation de l’ECU du moteur (comme Shiftech ou BR Performance), le certificat d’immatriculation devra être mis à jour.

Un nouveau système d’alimentations GPL ou gaz naturel comprimé (GNC) pour le moteur peut être installé : le système doit être installé par un garage agréé et le certificat d’enregistrement doit être mis à jour après inspection et test. Le véhicule ainsi modifié peut circuler avant même la modification du certificat, à condition qu’il n’utilise que le système d’alimentation d’origine et que le réservoir GPL/GNC soit vide.

Toutes ces règles ne s’appliquent bien évidemment pas si, en revanche, il s’agit de voitures dédiées à un usage sur circuit exclusif et non sur route ouverte. Il est important de respecter les règles et la législation en vigueur. La violation de ces règles peut être coûteuse, avec une amandes qui peut atteindre 1500 € selon le niveau de l’infraction.

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